Je me suis souvent attardée sur ces élèves et ces familles aux profils particuliers qui ne trouvaient pas de solution à leurs difficultés. Pourtant tout semblait à sa place et les aides habituelles bien mises en place. Les enseignants maîtrisaient l’aide personnalisée, les professionnels encadraient le soin, mais les parents étaient dans l’impasse et les enfants en souffrance. Il manquait un maillon pour remotiver ces élèves qui interpellent… Un lien qui permettrait de comprendre le comportement de l’enfant dans son apprentissage, d’une autre manière. Une sorte de médiation entre tous les intervenants sur le temps de l’enfant (enseignants, spécialistes, parents) pour remettre la motivation au centre de la réussite scolaire.
Ma rencontre avec des élèves particuliers, hors normes, difficiles à intéresser, à motiver a nourri ma réflexion. Je reste particulièrement préoccupée par la question de l’échec scolaire. Le « devenir élève » est l’un des premiers objectifs de l’école et cet objectif initial est loin d’être acquis à l’entrée au collège ou au lycée. Le « devenir un bon élève » est une exigence supplémentaire.  Cette dimension nécessite des efforts immenses pour les élèves en général et encore plus s’ils cumulent avec des difficultés reconnues. Cette étape semble souvent « inaccessible » par un déficit de confiance en eux ou une incompréhension des attentes. J’ai une approche adaptée de l’apprentissage scolaire, qui prend en compte les profils d’apprentissage différents des élèves et lutte contre les blocages scolaires individuels. L’école semble demander toujours plus et les élèves se perdent dans les aides et les outils. Le rôle des parents est primordial dans la relation d’aide et ne peut pas tourner en boucle autour des devoirs et du « je suis nul » en se dévalorisant.
Maman de 3 enfants aux profils d’apprentissage différents, je connais le parcours difficile qu’il faut suivre pour comprendre comment bien aider son enfant à utiliser les bons outils pour réussir et trouver sa place.